A quel design s’attendre pour le nouveau passeport Français ?

Design passeport français

Hé oui, d’ici peu, nous devrions avoir un nouveau passeport en France. En effet, le dernier date un peu.. 2008, soit 15 ans !

Pour les puristes, je ne tiens volontairement pas compte de la dernière version de 2019 ni celle de 2013 dite « grand voyageur » (passer de 32 à 48 pages, excusez-moi du peu …)

Principale question sur le nouveau design du passeport Français : papier ou polycarbonate ?
La France va-t-elle céder aux sirènes des lobbyistes ?

Pour être honnête, j’ai déjà un parti pris : je suis très attaché au papier !
Le hic : nombre de sécurités visuelles ne peuvent pas être intégrées (ou n’ont pas tenté d’être intégrées …) sur un support papier, à l’inverse du polycarbonate.

Exemple : fenêtre transparente, image laser multiple, décodeur, …

Il est vrai que les machines pour fabriquer du papier et un filigrane, sont coûteuses et volumineuses … contrairement à celles qui fabriquent des cartes plastiques !

Et puis, c’est aussi un peu comme avec la biométrie : cela engendre un faux-sentiment de sécurité absolue ! (Rappelons-nous les sas PARAFE du reportage de Cash-Investigations : « Le business de la peur »)

J’en avais déjà eu un aperçu lorsque les premiers passeports polycarbonate avaient été mis en circulation …

Malgré tout cela, prenons le parti qu’il s’agira d’un document en polycarbonate : il y a fort à parier que ce sera le choix de l’Etat Français au vu de l’expérience emmagasinée avec les anciens et nouveaux titres de séjour (2011 et 2020), permis de conduire (2013), CNI (2021).

Je vous propose donc de construire pas à pas notre nouveau futur document sur 2 niveaux :

  • Niveau 1 : les sécurités visuelles contrôlables avec le document en main
  • Niveau 2 : les sécurités visuelles contrôlables en dématérialisé…

Sauf surprise, l’imprimerie nationale française devrait capitaliser sur ce qu’elle sait faire et ne va pas réinventer la roue. Elle devrait donc en toute logique, continuer à utiliser un mix de sécurités visuelles présentes sur les documents cités précédemment…

Et c’est bien dommage…Un peu d’innovation ne ferait pas de mal …

Il faut avoir en tête que l’étalage de savoir-faire permet de faire rayonner la France (à l’instar de la Suisse), c’est une vitrine technologique !

Nous parlons de quelques centimes d’euros pour chaque sécurité visuelle … Ceci sur un passeport qui coûte 86 euros (pour un adulte), on peut se dire qu’on en a pour notre argent !

Si on se concentre sur la page d’état-ci (couverture, première et dernière de couvertures sont rarement analysées …)

Que devrait-elle comporter ?

  1. Des éléments en gravure laser perceptibles au toucher (Pourquoi pas également en braille ?)

2. Une photo en couleur : oui, mais à condition que « l’impression » soit répartie parmi les différentes épaisseurs des couches polycarbonate afin d’éviter les changements ou altérations des photos … 

3. Que cette photo soit dupliquée à un ou deux endroits du passeport : la sempiternelle image fantôme revisitée et imprimée à cheval entre la page d’état-civil par exemple et la page adjacente (où se situe en général la signature)

Pourquoi me demanderez-vous ? Pour rajouter une complexité supplémentaire pour des fraudeurs et éviter les changements de page d’état-civil …

4. Une photo complémentaire via une fenêtre transparente, et pourquoi pas un visage en 3D ou une image PERF (présente sur beaucoup de documents d’identité européens)

5. Avec l’année de naissance en positif/négatif (comme sur le passeport néerlandais), ou un numéro extrudé sous la photo (laissant apparaître le fond d’impression en-dessous), ou des informations en micro-impressions (comme sur la CNI italienne 2016)

6. Une fenêtre transparente : qui pourrait contenir une impression simultanée (ça n’a jamais été fait de mémoire), une image fantôme (pourquoi pas en 3D) ou qui servirait à faire apparaître une IPI (dessin ou texte caché/brouillé)

7. Un hologramme à cheval sur la photo et la page d’état-civil (probablement un DID très en vogue actuellement …)

8. Une perforation du numéro de passeport « personnalisée » (à l’instar du passeport anglais dont les trous sont de forme diverse : carré, triangle, étoile …)

9. Des fautes volontaires parmi le fond d’impression

10. Un fond d’impression complexe (pourquoi pas numismatique ?)

  1. Des motifs en encre optiquement variable

12. Des polices de caractères anamorphiques (police de caractères spécialement créée et donc introuvable sur les logiciels de traitement de texte) pour les mentions fixes et variables (C’est d’ailleurs le plus gros regret que j’ai vis-à-vis de la CNI française 2021 : Ils n’en ont pas inclus dans la bande MRZ…)

  1. Des UV de dernière génération (comme le passeport canadien 2013 ci-dessous ou hong-kongais 2007) et des fibres bi-couleur

14. Certaines mentions fixes/variables en impression modulée et courbées (pas si évident à reproduire)

15. Un effet moiré

16.Des micro-impressions

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Enfin, pourquoi ne pas imaginer, différentes versions du passeport, enrichies de mentions comprenant les différents dialectes (breton, basque, corse …) 

Concernant les contrôles dématérialisés : c’est une autre affaire !

Visiblement, l’intégration de QR code et autre CSV, a le vent en poupe ! (Certains pays européens en dotent leur passeport et leur carte d’identité)

Paradoxalement, l’analyse de certaines sécurités visuelles est grandement facilitée sur certains vieux documents alors qu’ils n’avaient pas été conçus pour au départ.

C’est le cas de, l’ancienne CNI 94, très bien conçue pour ce type de contrôle justement ! (Je ne m’étendrai pas sur ce que j’analyse, mais je détecte encore facilement des fraudes …)

En fait, le contrôle dématérialisé répond seulement à un critère : pouvoir vérifier un document (identité ou administratif) par un organisme ou par un citoyen…

Le problème, aujourd’hui, c’est que l’on n’est pas informé de ce type de contrôle sur nos documents …

En effet, si j’étais alerté en temps réel que des organismes et/ou individu vérifient mon document d’identité, cela permettrait peut-être de déjouer une fraude (ou une usurpation ?), non ?

Ne pourrait-on pas imaginer (dans un futur très proche) sur son document d’identité (passeport ou carte d’identité et forcément en polycarbonate), une zone contenant un QR code dynamique (à l’instar des futures nouvelles cartes bancaires qui disposeront d’un cryptogramme dynamique) …

 

… qui m’alerterait d’un contrôle de mon document d’identité et pour lequel (dans le même temps) je recevrai sur mon téléphone portable associé (et enrolé) une notification me demandant de valider ou non le contrôle ? (Exactement comme lorsque l’on se connecte à son compte google avec un nouvel appareil)

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Walter Mosson

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