Suite de notre série dédiée à la lutte contre la fraude !
- Dans l’article 1, nous avons évoqué les causes de la croissance de la fraude et les techniques plébiscitées par les fraudeurs.
- Dans l’article 2, nous avons présenté le changement de paradigme qui s’opère aujourd’hui dans la lutte contre la fraude avec les solutions qui allient humain et technologie
Aujourd’hui, zoom sur l’avenir de la lutte contre la fraude.
Nous l’avons vu, le digital a facilité la réalisation de tâches administratives et pour les entreprises multiplié leur performance opérationnelle ainsi que leur croissance. En effet, il n’a jamais été aussi simple de réaliser l’ouverture d’un compte bancaire par exemple. Mais la digitalisation de notre société s’accompagne également de pendants négatifs, en tête de liste l’augmentation des fraudes à l’identité et documentaires.
C’est également le digital qui a permis aux fraudeurs d’augmenter leur force de frappe mais également de disposer de techniques toujours plus élaborées.
Ce qui a engendré une augmentation des risques pour les citoyens, les États ainsi que les entreprises.
Mais alors, face à ce constat : quel avenir pour la lutte contre la fraude ?
Le digital, fer de lance des fraudeurs mais aussi de la lutte contre la fraude
Le risque cyber est aujourd’hui considéré comme le risque numéro 1 par de nombreux États et entreprises. De nombreuses initiatives ont vu le jour pour enrayer ce phénomène et limiter les impacts sur notre société.
La fraude passera par le digital
Les fraudeurs sont toujours plus inventifs et efficaces. Il y a donc fort à parier que ces derniers vont continuer leur exploration des opportunités offertes par le digital et particulièrement par l’intelligence artificielle pour penser des techniques de fraude toujours plus élaborées.
Il existe désormais de véritables organisations cybercriminelles. Certaines vendent même leur service. Preuve que la fraude s’est structurée et professionnalisée.
En quelques années, les techniques se sont démultipliées devenant à chaque fois plus élaborées : de l’hameçonnage par mail ou sms, en passant par la création de fausse annonces de location ou encore l’utilisation de deepfake.
En effet, grâce à de fausses annonces, il est désormais possible de voler des dossiers complets comprenant des documents d’identité, des déclarations d’impôts etc. Cela permet aux fraudeurs de disposer de vrais documents (non falsifiés) et donc de passer plus aisément les contrôles.
Il y a également l’intelligence artificielle qui permet désormais d’usurper une identité grâce au deepface, deepvoice ou encore le deepfake (savant mélange de la deepface et deepvoice). L’accessibilité et la facilité d’utilisation de ces technologies rend la fraude encore plus efficace et difficile à détecter sans personnel formé et un outil de KYC performant !
Ainsi, nous pouvons être sûrs que de nouvelles techniques, issues des usages digitaux, pour voler des données et ainsi frauder aisément vont voir le jour dans les prochaines années.
D’après le parlement européen, parmi les menaces émergentes et contre lesquels les états et entreprises vont devoir lutter dans les prochaines années nous retrouvons :
- Les menaces d’ingénierie sociale : c’est-à-dire exploiter les failles humaines pour accéder à des informations.
La technique n’est pas nouvelle mais devrait perdurer. Grâce à des documents, fichiers ou e-mails “malveillants”, les fraudeurs ont accès à des systèmes et données sensibles. Il s’agit du phishing. Parmi les secteurs les plus à risques aujourd’hui : la finance et la technologie.
- Les menaces relatives aux données : il s’agit là d’accéder à des sources de données afin de les voler.
Dans un monde, ou la donnée est devenue stratégique et revêt une réelle valeur monétaire, les fraudeurs guettent la moindre fuite de données lorsqu’il ne la déclenche pas. Le vol de données permet aujourd’hui aux fraudeurs de pouvoir extorquer plusieurs millions aux entités ciblées ! Un véritable fléau donc.
- Les menaces relatives aux logiciels : les failles de sécurité présentes dans certains logiciels constituent une porte d’entrée pour le vol de données.
Cela représentait en 2022, 53% des entrées dans les systèmes (étude Cesin). Il apparaît à nouveau évident qu’établir une cartographie des risques et disposer d’un référent en interne pour s’assurer que tous les systèmes et équipements. sont conformes et convenablement protégés est indispensable.
L’intelligence artificielle au service d’une lutte contre la fraude toujours plus performante
Toutefois, bien que l’intelligence artificielle soit l’un des outils plébiscité par les fraudeurs et que la place croissante du digital dans nos quotidiens s’accompagne de risques accrus, il semblerait que l’intelligence artificielle soit également la solution pour se protéger au mieux et contrer les techniques des fraudeurs.
L’intelligence artificielle permet déjà de lutter contre la fraude, en effet de nombreux prestataires de service tel que VIALINK utilisent une intelligence artificielle pour détecter les fraudes et minimiser les risques au service de leurs clients.
L’intelligence artificielle va donc prendre de plus en plus d’ampleur pour permettre de disposer de moyens toujours plus performants de contrôle et de détection des fraudes.
Les avantages de l’intelligence artificielle
Les solutions basées sur l’intelligence artificielle permettent de disposer d’une force de frappe importante. Elles peuvent analyser un volume exponentiel de documents.
En effet, l’intelligence artificielle et le machine learning permettent à l’outil d’intégrer de nouveaux types de documents et d’apposer les bons points de contrôles afin d’être à même de les détecter rapidement. La technologie évolue au même rythme que les techniques de fraude.
En outre, sa puissance permet de disposer de contrôles et d’analyses en temps réel. Un avantage non négligeable lorsque l’on sait que les fraudeurs peuvent démultiplier les attaques sans limite.
Enfin, elles analysent en parallèle des bases de données externes afin de compléter leur contrôle et de les fiabiliser davantage les rapports de contrôle délivrés.
Ces outils s’avèrent moins faillibles que les humains. Leur risque d’erreur est minime.
Quel avenir pour la lutte contre la fraude ?
L’une des premières solutions pour lutter efficacement semble être la collaboration. En effet, afin d’être toujours plus efficaces et anticiper les risques, il apparaît nécessaire de créer un réseau afin d’identifier les signaux faibles, collaborer avec les instances gouvernementales afin de suivre les initiatives et évolutions réglementaires. Mais également collaborer avec les différents acteurs du marché (prestataires, entreprises …) afin de proposer des solutions toujours plus fiables et efficaces pour tous.
La seconde est de demeurer toujours plus vigilant en mettant en place un système efficace au sein des entreprises en matière de logiciel, processus et formations des équipes. Mais également, en s’équipant de technologies sécurisées et certifiées pour minimiser les risques. D’autant qu’utiliser ces solution permet aux prestataires d’améliorer toujours plus leur intelligence artificielle et ainsi lutter efficacement contre la fraude.
Parmi les évolutions relatives aux solutions sur le marché, il est possible d’envisager ou de voir apparaître d’ici peu des dispositifs de lutte contre la fraude comme :
- La création d’une usine KYC : permettant toujours dans cette logique de partenariats et collaboration de mutualiser les connaissances à grande échelle pour en faire une base de données externes, comprenant des dossiers complets falsifiés, à interroger par les solutions existantes !
- La vérification d’identité ou de données via la connexion par les solutions à des applications de l’usage telles que son application bancaire par exemple, ou encore France Connect+, L’identité Numérique La Poste...
- L’utilisation d’appareil connecté pour identifier l’utilisateur à travers son empreinte numérique est également envisageable ….
Affaire à suivre donc ..
Quid de l’Europe et de la France ?
Tour d’horizon des initiatives mises en place et à venir en Europe !
Tout d’abord, zoom sur l’identité numérique : une solution pour répondre à l’enjeu de protection et contrôle des données par les citoyens et les États.
L’identité numérique
L’identité numérique est devenue un sujet stratégique en Europe. A travers elle se joue des enjeux de sécurité, de fiabilité des données mais également de maîtrise des informations transmises à des tiers.
L’ambition : permettre grâce à un identifiant unique de garantir l’identité d’un utilisateur et la fiabilité des informations transmises. Cela permet à l’utilisateur de garder le contrôle de ses données, de gagner un temps précieux et pour les entreprises de s’assurer de la fiabilité des données transmises.
De l’identité numérique vers le “E-wallet” Européen
L’Europe planche depuis plusieurs années maintenant sur un dispositif permettant de centraliser et protéger les données afin de lutter efficacement contre la fraude. Il s’agit du E-Wallet européen aussi appelé portefeuille numérique !
Son ambition : protéger les citoyens et les entreprises dans le cadre de mises en relation et ainsi faciliter les démarches administratives au niveau européen.
Son rôle : centraliser un certain nombre de données (état civil, attestation de revenus …) afin de faciliter les démarches mais aussi permettre une identification rapide et sécurisée. Ce E-wallet permettra également d’attester de la fiabilité des données transmises et des traces de transactions effectuées. Un véritable gage de fiabilité aussi bien pour les citoyens que pour les entreprises qui récoltent des informations.
Une solution qui apparaît comme efficace pour minimiser les risques de fraude et contrer les techniques des fraudeurs !
Et la France ? Zoom sur la nouvelle carte d’identité française
Depuis 2021, la France a mis en circulation une nouvelle carte d’identité nationale. Cette dernière a été pensé pour une utilisation numérique et s’intègre donc parfaitement dans l’ambition du portefeuille numérique européen !
Elle dispose de nouvelles sécurités pour lutter contre la falsification et l’usurpation d’identité. Mais aussi, d’une puce électronique comprenant notamment les données d’état civil, la photo du titulaire, ses empreintes digitales, la date de délivrance et la date de fin de validité du document. Elle peut être lue automatiquement via une interface dédiée – France identité.
Si vous souhaitez en savoir plus, nous avons rédigé un article détaillé sur le sujet de l’identité numérique et ses composantes il y a quelques semaines : L’identité numérique, un enjeu de protection, de fiabilité et de contrôle des données …
En conclusion, les États redoublent d’efforts afin de mettre en circulation des outils de protection et des documents d’identité toujours plus fiables pour limiter les risques de fraude à l’identité pour les citoyens et les entreprises.
Ce qui est certain c’est que la lutte contre la fraude va perdurer avec des fraudeurs toujours plus aguerris, mais également que les organisations : Etats, solutions de tiers de confiance et citoyens sont prêts à lutter ! Affaire à suivre.
Dans notre prochain et dernier article de cette série dédiée à la fraude, vous découvrirez comment la solution de VIALINK répond à ces différents enjeux pour lutter efficacement et protéger au mieux nos clients et leurs clients !
Vous souhaitez en savoir plus sur la solution de VIALINK ?