La fraude notamment aux documents d’identité est aujourd’hui une véritable menace pour les entreprises. Les risques sont multiples : risques de sanctions en cas de manquement lors des contrôles, fraudes financières, vol de données ou encore risques réputationnels.
Il est donc impératif pour les entreprises, d’une part, de connaître les fraudes les plus fréquentes et, d’autre part, de mettre en place des processus et outils pour minimiser les risques.
Découvrez dans notre article, les grandes tendances de fraudes, les technologies et stratégies plébiscitées par les fraudeurs ainsi que les bonnes pratiques pour lutter efficacement contre la fraude.
La fraude aux documents d’identité : les tendances et chiffres clés
Pour pouvoir se prémunir au mieux des risques de fraudes à l’identité, connaître les tendances et risques auxquels les entreprises s’exposent est un prérequis.
Une menace croissante nécessitant des mesures de prévention
Les tentatives de fraudes et entreprises exposées ne cessent de croître, avec des techniques de plus en plus professionnelles !
Ainsi, au niveau mondial plus d’1 entreprise sur 4 déclare avoir subi des fraudes à l’identité. En ce qui concerne la France, il s’agit de plus de la moitié des entreprises.
De plus, sur les 3 dernières années, nous observons une tendance croissante liée en partie au confinement. De nombreuses techniques ont émergées durant cette période. C’est notamment le cas des deepfakes qui représentent aujourd’hui plus de 7% des tentatives de fraudes (Source : BCG).
Ces fraudes croissantes et de plus en plus sophistiquées impliquent des coûts importants pour les entreprises comme pour les particuliers. Ces chiffres alarmants prouvent bien la nécessité de redoubler de vigilance et de mettre en place les dispositifs adéquats pour se prémunir des risques.
Zoom sur les 4 principales typologies de fraudes à l’identité
- Usurpation d’identité :
C’est la technique la plus simple à mettre en œuvre. En effet, elle ne nécessite pas de modification du document. Il s’agit ici pour le fraudeur de voler le détenteur d’une carte d’identité avec lequel il partage des caractéristiques physiques communes.
- Contrefaçon de pièce d’identité :
La contrefaçon de document d’identité représente aujourd’hui 90% des cas de fraudes. Pour ce faire, le fraudeur va imiter ou reproduire un document d’identité officiel.
- Falsification de documents :
Cette technique particulièrement redoutable implique l’utilisation d’un véritable document d’identité. La complexité pour le fraudeur réside dans le fait de ne pas altérer les sécurités visuelles apposées sur le document d’identité au risque d’être rapidement détecté.
- Morphing :
Il s’agit une technique de fraude à l’identité récente. Le morphing consiste à fusionner 2 photos, à savoir, la photo apposée sur la pièce d’identité volée et celle du fraudeur. Cela permet notamment de disposer d’une photo avec les caractéristiques physiques des 2 visages. La détection de la falsification devient alors plus complexe.
Les différentes technologies de fraude
- Le Deep fake
Cette technique utilise de l’IA pour modifier des photos ou modifier son apparence. Elle s’avère très réaliste. C’est une technologie particulièrement utilisée pour diffuser des fakes news.
- Le masque 3D :
Il s’agit d’un masque imprimé qui reprend les traits de la personne usurpée.
- Le phising vocal :
Similaire au deepfake car exploitant de l’IA, il s’agit ici pour le fraudeur de modifier sa voix par celle de la personne usurpée. Cette technique est utilisée notamment dans le cadre de fraudes aux faux présidents afin de voler des fonds à l’entreprise.
- Les photos 3D empilées
En modifiant de la sorte une photo, cela permet de créer une illusion de profondeur et donc de réalisme pour usurper une identité dans le cadre d’un parcours ou d’une visioconférence.
Découvrez les tendances autour des technologies de fraudes
Avec le digital, les techniques de fraudes ont évolué rapidement. Nous pouvons notamment constater qu’il y a de plus en plus de falsifications ou contrefaçons réalisées grâce à des outils digitaux.
De plus, les fraudeurs se sont professionnalisés allant même jusqu’à créer de véritables réseaux de fraude : sites dédiés, promotions proposées etc. Les réseaux de fraudes disposent de moyens conséquents et bien ficelés, rendant la lutte contre la fraude particulièrement complexe et nécessaire pour les entreprises.
Quels sont les documents d’identité les plus fraudés au niveau européen : la vision de VIALINK
Chez VIALINK, la lutte contre la fraude est l’une de nos priorités. Pour cela, nous entrainons en permanence notre Intelligence Artificielle et nous avons également un Senior KYC & Fraud document Expert.
Ce dernier réalise régulièrement des contrôles et des formations afin d’une part d’aider à l’amélioration continue de notre IA mais également d’accompagner et former nos clients.
Ce dernier a réalisé une analyse manuelle sur un échantillon de 2260 documents. Voici les grandes tendances qu’il a observées :
Lorsqu’il s’agit de carte d’identité, 3 pays sont particulièrement exposés aux risques de fraudes :
- Belgique : 13,7%
- Italie : 11,7%
- Espagne : 9,8%
Pour les passeports, voici les pays les plus exposés :
- Italie : 33,3%
- Espagne : 22,5%
- Belgique : 6,8%
- Autriche : 1,9%
Cela s’explique par le fait que ces documents d’identité disposent de sécurités moins fortes que celles d’autres pays européens. Ils sont donc plus simples à falsifier pour les fraudeurs.
Les sécurités des documents d’identité, éléments stratégiques
Il existe 2 sécurités majeures sur les documents d’identité, il s’agit des zones VIZ et ZLA. Elles permettent de complexifier la falsification des documents.
- VIZ (Visual Inspection Zone) ou ZIV (Zone d’Inspection Visuelle) est la partie haute du document sur les passeports, titres de séjour, cartes d’identité. Elle peut être présente au recto et au verso du document d’identité. Cette zone comprend toutes les informations qui concernent le détenteur de la pièce d’identité : nom, prénom, date et lieu de naissance, couleur des yeux et des cheveux voire dans certains pays la profession ainsi que la situation personnelle du détenteur de la pièce.
- ZLA (Zone Lecture Automatisée) ou MRZ (Machine Readable Zone) est la partie basse des documents d’identité. Il s’agit d’éléments informatiques codés qui reprennent une partie des données du haut du document tels que le nom, prénom, genre, la date de naissance ainsi que la date de fin de validité et le pays émetteur de la pièce d’identité.
D’autres éléments existent pour renforcer la sécurité des documents d’identité.
L’une des mesures phrases mise en place pour lutter contre la fraude est le 2D Doc / QR Code.
Le 2D DOC ou QRcode va recenser les informations présentes sur la pièce d’identité. Ainsi lors d’un contrôle, il est possible de scanner le QR code pour vérifier les informations enregistrées dans l’espace sécurisé et celles apposées sur la pièce d’identité. Cela permet de détecter rapidement et aisément les falsifications ou contrefaçons.
Le fraudeur pour contrer ce 2D-Doc va souvent opter pour l’envoi de documents illisibles afin de rendre impossible la lecture via le scan du QR Code. Cela impose donc aux entreprises d’être particulièrement strictes concernant la qualité des scans de documents transmis.
Ces éléments sont stratégiques pour les fraudeurs qui doivent impérativement modifier de manière cohérente l’ensemble des données et ceci sans altérer les sécurités visuelles souvent très élaborées.
Quelle est la stratégie du fraudeur ?
Un fraudeur choisit minutieusement les documents qu’il va falsifier.
Pour ce faire, il va se poser 3 questions :
- Le document est-il simple à falsifié ? Par exemple, combien de fois la photo d’identité est présente sur le document d’identité ?
- Concernant les données apposées sur le document : combien d’occurrences de données y a-t-il ? S’il a plusieurs occurrences, cela implique une vigilance accrue pour modifier correctement le document et garantir la cohérence des données.
- Quelles sont les polices de caractères utilisées sur le document : est-ce une police développée exclusivement pour ce type de documents d’identité ? Si oui, le document s’avère très compliqué à reproduire, la typographie n’étant pas accessible au grand public.
Quelles sont les bonnes pratiques pour collecter et identifier un document ?
Pour minimiser les risques et détecter les tentatives de fraudes à l’identité, certains process sont aisés à mettre en place pour les entreprises lors des entrées en relation telles que :
- Ne pas accepter les documents qui ne sont pas en bonne définition
- Document avec du bruit : des points ou des lignes sur le document scanné
- Documents tronqués
- Documents avec des ombres ou froissés lors du scan
- Refuser les documents en noir et blanc
En effet, dans le cadre d’un contrôle il est indispensable de pouvoir observer et contrôler les typographies et les sécurités visuelles. Avec des documents de mauvaise qualité, il est quasiment impossible de les vérifier.
La solution de VIALINK pour optimiser et sécuriser les parcours
Avec la plateforme VIALINK 360, vous pouvez collecter, contrôler les documents comprenant les pièces constitutives du dossier, vérifier l’identité de la personne avec laquelle vous entrez en relation, et clôturer le parcours grâce à la signature électronique.
Dans un premier temps, vous pouvez opter pour la collecte intelligence des documents : avec notre module Smart Upload, en 1 clic, l’utilisateur peut transmettre l’ensemble de ses documents.
L’IA de VIALINK va alors identifier les documents et vérifier qu’ils sont conformes. Cela assure de disposer d’un dossier complet et comprenant des pièces qui ne sont pas obsolètes.
Pour la vérification d’identité, vous pouvez choisir parmi nos différentes solutions afin de vous équiper de celle la plus adaptée au niveau de risques de votre parcours :
- Contrôle automatique de la pièce d’identité : l’IA va apposer des points de contrôle pour vérifier la fiabilité de la pièce d’identité.
- Reconnaissance faciale couplée à de la détection passive du vivant pour plus de sécurité : l’utilisateur va réaliser un selfie vidéo afin de s’assurer que la personne qui réalise le parcours est d’une part la personne sur la photo de la pièce d’identité transmise mais également quelle est bien en vie pour contrer les technologies de deepfake par exemple.
- L’identité numérique la poste, pour accélérer le parcours et le fiabiliser davantage, les utilisateurs disposant d’une identité numérique La Poste (solution disposant d’un niveau de sécurité substantiel et validé par l’ANSSI) pour confirmer son identité.
Une fois, l’étape suivante est le contrôle d’identité . Le contrôle de documents se fait en fonction des points de contrôle paramétrés en amont avec nos clients. En seulement 10 secondes, l’outil VIALINK 360 va apposer les points de contrôles adéquats et effectuer les contrôles de cohérence afin de s’assurer de la conformité des pièces ainsi que de la fiabilité des données. Il est également possible d’interroger des bases de données externes pour compléter les contrôles telles que les listes de sanctions.
Un rapport de contrôle est également transmis pour garantir la réalisation des contrôles par votre entreprise.
Si le dossier est conforme et validé par votre entreprise, vous pouvez alors procéder à la signature électronique des documents et contrats avec différents niveaux de signature électronique (simple, avancée, avancée avec certificat qualifié) certifiées eIDAS et adaptés à vos différents cas d’usages.
